Le contrat de travail des cadres

La signature du contrat de travail est une étape cruciale lors de la concrétisation de l’embauche d’un salarié. Lorsqu’il s’agit d’un cadre, les clauses et les conditions divergent quelque peu du contrat de travail classique, étant donné que le cadre jouit d’un statut particulier dans le monde du travail. Contactez un avocat spécialisé en droit du travail pour vous conseiller et vous guider.

Le contrat de travail des cadres

À RETENIR : Quel type de contrat pour les cadres ?

Les cadres sont généralement embauchés sous contrat à durée indéterminée (CDI), qui offre une stabilité et inclut souvent des clauses spécifiques comme la non-concurrence ou la confidentialité. Ils peuvent également être recrutés sous contrat à durée déterminée (CDD) pour des missions spécifiques, mais cela reste moins courant.

Découvrez dans cet article les particularités du contrat de travail des cadres pour mieux comprendre vos droits et obligations.

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La période d’essai dans un contrat de travail d’un cadre

La période d’essai du contrat de travail d’un cadre doit être avant tout explicite et figurée dans le contrat. La durée, les conditions de renouvellement doivent également apparaître.

Si ces mentions devaient être absentes du contrat, aucune période d’essai ne pourrait être imposée à l’employé, et ce même si la convention collective de l’entreprise le prévoyait.

Depuis 2008, la durée de la période d’essai pour un cadre est fixée à 4 mois et peut être renouvelée une fois. La période d’essai ne pourra donc excéder 8 mois au total.

Les conditions de rupture du contrat de travail du cadre sont les mêmes des autres contrats, c’est à dire, que si le salarié décide de mettre fin à sa période d’essai, il devra respecter un délai de 48 heures pour avertir l’entreprise.

Si sa présence dans l’entreprise est inférieure à 8 jours, le délai est ramené à 24 heures.

Bon à savoir :
Selon l’article L1221-25 du Code du Travail, lorsque l’employeur met fin à la période d’essai, il doit respecter un délai de prévenance de 24 heures si le salarié est présent depuis moins de 8 jours, de 48 heures pour une présence allant de 8 jours à 1 mois, de 2 semaines pour plus d’un mois, et d’1 mois après 3 mois de présence.

La durée du travail mentionnée dans le contrat dépend-elle du statut du cadre ?

En effet, le temps de travail du cadre est propre à son statut, mais également selon la catégorie de cadre dans laquelle il est.

Pour le cadre, dit intégré, c’est-à-dire qu’il suit le rythme classique de l’entreprise pour les horaires, il peut faire partie d’une équipe par exemple.

Il obéit donc aux contraintes de l’entreprise. Son temps de travail est donc soumis à la durée légale, soit 35 heures par semaine, selon les horaires collectifs de travail.

En cas d’heures supplémentaires effectuées régulièrement, il pourra parfois conclure des conventions de forfait en heures sur la semaine ou sur le mois.

Concernant le cadre autonome, il est la catégorie intermédiaire. Il n’est ni intégré ni dirigeant et ne suit pas les horaires classiques de travail, il n’est pas totalement libre dans son emploi du temps.

Il conclut donc en général une convention de forfait en heures ou en jours sur l’année.

Vient enfin le cadre dirigeant, qui occupe de grandes responsabilités et est indépendant dans la gestion de son temps. Son temps de travail n’est pas soumis à la législation du travail.

Le cadre dirigeant n’a donc pas de durée maximale à effectuer par jour ou par semaine.

Il n’est pas non plus soumis au repos, aux heures supplémentaires, aux jours fériés et à la réduction du temps de travail, alors que le cadre autonome et le cadre intégré suivent ces règles classiques de l’entreprise et du travail.

Le seuil minimal de rémunération qui doit-elle être respecté par un contrat de travail d’un cadre ?

En moyenne, les cadres touchent un salaire plus élevé que les non-cadres, car des primes sur objectifs et d’autres avantages liés à leur statut viennent souvent s’ajouter à la rémunération fixe.

Le minimum légal absolu reste le SMIC. Cependant, pour les cadres, la rémunération minimale est généralement bien supérieure, car elle est déterminée par la convention collective applicable à l’entreprise.

Les cadres sont souvent embauchés en fonction de leurs diplômes d’études supérieures et de leur expérience professionnelle. En fonction de ces critères, le cadre sera classé dans une certaine catégorie, stipulée dans le contrat de travail.

Bon à savoir :
Cette classification, selon la convention collective de l’entreprise, impose à l’employeur de respecter un seuil minimal de rémunération spécifique, généralement supérieur au SMIC.

Comment un avocat peut-il aider un cadre à sécuriser son contrat de travail ?

Un avocat spécialisé en droit du travail peut jouer un rôle clé dans plusieurs aspects liés au contrat de travail des cadres, notamment :

  • Rédaction et vérification du contrat : Un avocat s’assure que toutes les clauses essentielles, comme la période d’essai et la rémunération, sont conformes à la loi et correctement rédigées.
  • Négociation des conditions : L’avocat aide à négocier les termes du contrat, notamment pour adapter la période d’essai et la classification salariale aux besoins spécifiques du cadre.
  • Assistance en cas de litige : En cas de litige sur la rupture de la période d’essai ou le non-respect des termes du contrat, l’avocat défend les droits du cadre, y compris devant les prud’hommes.
  • Conseil sur le temps de travail : Un avocat clarifie les obligations liées au temps de travail en fonction du statut du cadre et veille à ce que les conventions de forfait respectent les normes légales.

Un contrat de travail bien rédigé est essentiel pour protéger les droits des cadres, notamment en ce qui concerne la période d’essai, la rémunération, et le temps de travail. Faire appel à un avocat spécialisé permet de s’assurer que toutes les clauses sont conformes à la loi et adaptées aux besoins spécifiques du cadre, tout en offrant un soutien en cas de litige.

POINTS CLÉS À RETENIR

  • Un contrat de travail de cadre doit inclure une période d’essai clairement définie et stipulée dans le contrat.
  • La classification du cadre détermine le seuil minimal de rémunération selon la convention collective applicable.
  • Le temps de travail d’un cadre varie en fonction de son statut (intégré, autonome, ou dirigeant).
  • Un avocat peut vérifier la conformité des clauses du contrat et assister en cas de litige.