Le trafic de drogue, c’est quoi ?
Le trafic de stupéfiants désigne le commerce illégal de substances psychotropes. Les sanctions pénales encourues sont très lourdes – en particulier pour les « grossistes ». Voici ce qu’il faut savoir sur le trafic de stupéfiants et les peines encourues par leurs auteurs. Pour plus d’informations, l’assistance d’un avocat spécialiste en droit pénal vous sera utile. Qu’est-ce que le trafic de drogue ? Quelles sont les peines encourues par les trafiquants de drogue ?
À RETENIR : Qu’est-ce que le trafic de drogue ?
Le terme « trafic de drogue ou de stupéfiant » regroupe la fabrication, la production, l’exportation, l’importation, le transport, la détention, la cession, l’offre, l’acquisition ou l’utilisation (excepté la consommation) illicite de drogues ou stupéfiants. Ainsi, sachez que le trafic de drogue n’implique uniquement pas la vente de produits stupéfiants et que les différents actes cités ci-dessus sont passibles de sanctions pénales.
Vous suspectez un trafic de drogue dans votre voisinage ou votre entourage ? Découvrez quelques points essentiels à savoir sur cette pratique illégale.
Trafic de stupéfiants : définition
Le trafic de stupéfiants désigne le commerce illégal de substances psychotropes. On parle aussi parfois de « narco-trafic ». Au niveau mondial, le trafic de stupéfiants représente un marché considérable, malgré les lois et accords internationaux mis en place pour le limiter.
En France, le trafic de drogues désigne le fait d’acheter ou de revendre des substances psychotropes illégales, mais aussi le fait de produire, d’importer, d’exporter, de transporter ou de détenir de la drogue. Le trafic de stupéfiants n’en concerne donc pas seulement le commerce de stupéfiants.
Le cannabis, sous toutes ses formes (beuh, résine…), est un stupéfiant interdit en France. Sa production, sa consommation et son trafic peuvent faire l’objet de condamnations pénales (article R 5132-86 du Code de la santé publique).
Il faut savoir que selon l’article L.5132-7 du Code de la santé publique, les stupéfiants désignent des plantes, préparations ou substances vénéneuses. Il existe également une liste des drogues interdites par la loi émanant d’un arrêté ministériel du 22 février 1990. En plus du cannabis, cette liste cite également d’autres drogues telles que la cocaïne, les psychostimulants, les drogues hallucinogènes, les opiacés ou encore la MDMA et bien d’autres.
Points clés à retenir :
- Le trafic de drogue ne concerne pas que la vente. Il englobe aussi la production, l’exportation, l’importation, le transport ou encore la détention de produits stupéfiants ;
- Les sanctions liées au trafic de drogue sont très lourdes, notamment pour les gros trafiquants.
Trafic de stupéfiants : les sanctions pénales prévues par la loi
Il faut bien distinguer les petits trafiquants de stupéfiants des gros trafiquants.
Les petits dealers sont ceux qui offrent de manière illégale des stupéfiants à des particuliers en vue de leur consommation personnelle (commerce de détail). Ils risquent une peine de prison de 5 ans et une amende de 75 000 euros d’amende. Attention, cela concerne aussi le trafic de stupéfiants entre amis ou entre connaissances.
Les peines maximales sont portées à 10 ans de prison si la drogue est commercialisée à des mineurs ou au sein/aux abords d’établissements scolaires.
Les gros trafiquants (trafic de gros) encourent des peines beaucoup plus lourdes, dont voici la liste :
- 10 ans de prison et 7 500 000 euros d’amende en cas d’importation, d’exportation, de transport, de détention, d’offre, de vente et/ou d’achat de stupéfiants.
- 20 ans de réclusion criminelle et 7 500 000 euros d’amende en cas de production ou de fabrication illicite de stupéfiants. La durée de la peine de prison est portée à 30 ans en cas de trafic en bande organisée.
- 30 ans de réclusion criminelle et 7 500 000 euros d’amende en cas d’importation ou d’exportation de stupéfiants en bande organisée.
La provocation à l’usage de stupéfiants (publicité, incitations…) est également sanctionnée par la loi. La sanction pénale peut atteindre 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.
Le fait de délivrer des stupéfiants au moyen de fausses ordonnances, d’ordonnances de complaisance ou encore de facilitation d’usage illicite de stupéfiants, et ce, par n’importe quel moyen, est également passible de peines équivalentes à 10 ans de prison et 7 500 000 euros d’amende.
Concernant la consommation de stupéfiant, sachez qu’elle peut être punie par le versement d’une amende forfaitaire de 200 euros (450 euros pour l’amende majorée et 150 euros pour l’amende minorée). L’acquittement de cette amende évite les poursuites judiciaires. Toutefois, dans le cas d’un non-paiement, un procès devant le tribunal correctionnel peut avoir lieu et l’usager peut risquer une amende pouvant aller à 3 750 euros et jusqu’à 1 an de prison.
Points clés à retenir :
- Les gros trafiquants de drogue en bandes organisées risquent les peines maximales prévues par la loi ;
- Les petits trafiquants risquent des sanctions sévères en cas de vente à des mineurs.
Pour conclure, sachez que la règle en termes de sanctions pour trafic de drogue est plutôt variable, puisque l’objectif est toujours le même, soit protéger la santé publique. Ainsi, plus le trafic est majeur et plus il sera prouvé que l’individu y a joué une fonction clé, plus la sanction risque d’être sévère. D’un autre côté, il faut aussi savoir que l’élément déterminant sur lequel les magistrats vont se baser n’est pas uniquement la quantité de drogue saisie. En effet, ces derniers peuvent aussi prendre en compte divers éléments d’enquête tels que des indices, des écoutes téléphoniques, une géolocalisation en temps réel, des bornages ou encore des déclarations issues de l’individu interpellé ou d’autres personnes plus ou moins impliquées dans l’affaire. La question pour les juges sera alors de connaitre et de définir si les produits saisis sont destinés au trafic ou à l’usage personnel. Dans le cas d’un trafic, le concerné risque généralement la prison ferme. Pour des informations plus détaillées, il est conseillé de se tourner vers un avocat spécialisé en droit pénal.