Porter plainte contre un mineur

Une procédure pénale est engagée lorsqu’une plainte est déposée contre un mineur, notamment si le motif de la plainte constitue une infraction. Une plainte peut également être déposée contre un mineur s’il existe des preuves démontrant l’infraction commise par celui-ci. Vous souhaitez entreprendre une procédure pénale contre un mineur ? Votre enfant fait l’objet d’une plainte ? Vous souhaitez que votre enfant soit assisté et défendu ? Demandez conseil à un avocat spécialisé en droit des mineurs pour obtenir des conseils et une assistance juridique.

Porter plainte contre un mineur

 À RETENIR : Comment porter plainte contre mineur ?

Pour porter plainte contre un mineur, vous pouvez vous rendre au commissariat ou à la gendarmerie pour déposer une plainte en personne. Vous pouvez également envoyer votre plainte par courrier au procureur de la République, adressée au tribunal judiciaire du lieu où l’infraction a été commise.

Vous envisagez de porter plainte contre un mineur ? Nos informations supplémentaires suivantes vous seront utiles.

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Dans quel cas peut-on porter plainte contre un mineur ?

En règle générale, le dépôt de plainte n’est recevable que lorsqu’un préjudice est né d’une infraction. Dans le cas des mineurs, il est important de noter qu’ils ne peuvent faire l’objet de poursuites pénales que s’ils ont agi avec discernement. Selon la loi, un mineur n’est considéré comme responsable d’infractions  que s’il est capable de discerner ou de comprendre la portée de ses actes. À défaut de discernement, un mineur ayant l’âge d’être passible de sanctions pénales peut être reconnu comme irresponsable.
En revanche, une plainte peut être déposée et potentiellement donner suite à une action en responsabilité civile pour la réparation du préjudice subi par la victime.

Les poursuites pénales encourues par les mineurs

Un mineur qui commet une infraction est puni moins sévèrement qu’un adulte pour la même infraction. Les sanctions pénales pour les mineurs peuvent être complétées ou remplacées par des mesures éducatives adaptées. Ces mesures varient en fonction des faits et de l’âge du mineur :

Jusqu’à l’âge de 10 ans

Bien que le mineur n’encoure pas de sanction pénale à cet âge, il peut faire l’objet de mesures éducatives (article L112-2 – Code de la justice pénale des mineurs). Il peut s’agir d’un placement dans un milieu éducatif sous protection judiciaire ou d’une mesure de liberté surveillée.

De 10 à 13 ans

Un mineur âgé de 10 à 13 ans ne peut pas être emprisonné, mais peut faire l’objet de mesures éducatives telles que la remise aux parents ou une admonestation. À cela peuvent s’ajouter des sanctions éducatives telles que l’avertissement solennel, les travaux scolaires ou la confiscation d’objets.

De 13 à 15 ans

En cas de poursuites pénales, un mineur âgé de 13 à 15 ans peut être soumis à diverses mesures et sanctions éducatives. Ces dernières peuvent être accompagnées d’une amende de 7 500 euros maximum et d’une peine de prison qui reste exceptionnelle.

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À partir de 16 ans

En plus de mesures et sanctions applicables aux plus jeunes, un mineur de plus de 16 ans risque une condamnation. Toutefois, sa durée ne peut pas dépasser la moitié du maximum prévu pour un majeur coupable des mêmes faits.

Bon à savoir :
D’autres mesures, avec l’accord des parents, peuvent être prononcées par le procureur de la République si les poursuites s’avèrent inutiles selon ses appréciations.

Comment un avocat peut-il aider dans une procédure pénale impliquant un mineur ?

Un avocat spécialisé en droit des mineurs offre une expertise juridique et un soutien essentiel pour faire face à une procédure pénale impliquant un mineur, depuis le dépôt de la plainte jusqu’à la résolution du cas. Voici comment :

  • Analyse des faits et des preuves disponibles pour déterminer la gravité de l’infraction et les conséquences potentielles.
  • Fournir des conseils sur les droits de la victime ou de l’accusé, et explique les différentes options juridiques disponibles et les procédures à suivre.
  • Rédiger une plainte solide et complète, en s’assurant que tous les éléments pertinents sont inclus pour augmenter les chances de succès.
  • Représenter la victime ou le mineur accusé devant les tribunaux et les autorités compétentes.
  • Collaborer avec des experts pour recueillir et analyser les preuves nécessaires à la plainte ou à la défense.

En résumé, tout mineur peut être présenté devant un juge et rendre des comptes devant la justice. Toutefois, sa culpabilité dépend du fait qu’il ait agi avec discernement ou non. Les mineurs capables de discernement peuvent ainsi passer devant un tribunal pour enfants ou un juge des enfants.

POINTS CLÉS À RETENIR

  • Une plainte contre un mineur est recevable seulement si un préjudice est né d’une infraction et si le mineur a agi avec discernement.
  • Les mineurs ne peuvent faire l’objet de poursuites pénales que s’ils sont capables de comprendre la portée de leurs actes.
  • Les sanctions pour les mineurs incluent des mesures éducatives adaptées en fonction de leur âge et de la gravité des faits.